Masterchef, c'est tous des tocards

 

Où le chant du cygne farci

 

 

Voici que s'est achevée l'édition 2015 de Masterchef. Je ne spoilerai donc personne en criant haut et fort que cette année, masterchef c'est tous des tocards.

On nous avait prévenu que, scandale, trahison et couteau d'office dans le dos, l'honneur de la télé réalité culinaire avait été bafoué pour une saison beaucoup plus scriptée que les précédentes. Résultat de la manœuvre : des scores tellement bas que TF1 a renvoyé le programme derrière les lignes de NT1 au bout de deux épisodes seulement. On sent les winners dans la production.

L'idée de base n'était peut être pas mauvaise et on nous a servi le menu classique : le mère de famille sympa, la grosse conne odieuse qu'on adore détester, la gamine pleurnicharde, la débrouillarde autodidacte, le rebelle artiste, la classe supérieure accessible... et tous les insipides qui les mettent en valeur. Dommage qu'ils n'aient pas sélectionné un amateur de cuisine. Du coup la mayonnaise n'a pas pris, mais honnêtement, ils vont pas nous faire croire que sur tous les passionnés des fourneaux de France ils n'ont pas trouvé ce genre de profil en version "je sais me servir d'un four" ?

Concept : 1ère épreuve : Le poulet. Ils tirent un morceau au hasard et, truc de fou, ils doivent le cuisiner. Miss blondinette pro des produits d'exception tombe sur la cuisse. Son plat ? Cuisse de poulet brûlée au four sur sa purée de carotte. Du poulet oublié sur de la carotte écrabouillée. Moralité : Au lieu d'aller faire chier des saumons à l'autre bout du monde, elle pourrait s’intéresser aux produits de base de son marché. C'est le genre de plat, tu le fais après une journée de boulot, t'as honte. Même à la cantine on fait mieux. Mais apparemment à masterchef on peut en faire une émission. 

Pourtant le jury était constitué d'un meilleur ouvrier de france et de plusieurs étoiles. Autant dire que les plats ont du leur défriser les poils du c*** plus surement qu'un lissage brésilien. Sans parler de la dépression post-mortem du poulet d'avoir été sacrifié pour ça.

Mention spéciale à ceux qui ont répondu sans honte que les chefs avaient tort quant on leur a dit que leur plat (visiblement dégueulasse) n'était pas terrible, pas assaisonné ou manquait de finesse. De l'intérieur de son col bleu blanc rouge il n'y a pas que la pintade qu'il a du avoir envie de farcir.

 

Et cela résume la saison 2015.

 

Avant on regardait masterchef pour avoir des idées. Maintenant on regarde pour voir les candidats se planter. Pas une idée originale, pas un plat où on se dit "tient, ça, je le referais bien !". A la limite une envie de s'essayer soit même aux thème des épreuves, parce que ça ne paraissait pas bien compliqué (faut juste trouver le temps de cuisiner). Même le jour de la finale, le summum de l'émission, le bouquet final, ils ont refait le même plat que quelques jours avant. LE MEME. Super pour le suspens et l'originalité. 

 

 

En conclusion : L'année prochaine si on veut tomber plus bas, il ne reste plus qu'à faire "masterchef des ch'tit", ou "les marseillais cuisinent". Mais le pire, c'est que vu que j'entre en transe dès que j'entends un blender, je serais surement devant.

Écrire commentaire

Commentaires: 0